HYSTOIRES

1983-2020

D’abord passionnée par l’univers de l’enfant, j’ai crée des motifs textiles, des illustrations, des livres et travaillé le design d’objets et de jouets.
Puis, des voyages oniriques se sont construits : des puzzles symbolisant la dualité des
humains, le mouvement d’identification aux autres et de la distinction qui les emmènera à la construction du soi.

Des hystoires de femmes … de naissance et de vie, d’absence et de douleur, d’ambivalence et d’énigme, de nid et de nœud, de mort et de re-naissance.

De 1983 à 1987 des travaux sur papiers ont surgi instinctivement, des fresques sans but précis dévoilant le début de mes hystoires déchirées. Les pigments de Roussillon et la terre crétoise ont transporté le Palais de Cnossos et le Minotaure dans mes dédales troublants.
Le reste est remonté à la surface en 2008.
Comme des perceptions organiques de mondes intimes derrière le miroir, des cellules minérales aux surfaces mouvantes qui bouillonnent et enfin, des enveloppes végétales.

Entre 2008 et 2012, éclosion d’hystoires d’absence et d’ombre, d’enfants qui ne sont plus des enfants, de boîtes qui renferment des secrets et des ruches qui créent des légendes de dame à moitié bleu qui tricote des labyrinthes.

Chaque être humain ayant en lui une part de masculin et de féminin, on peut la trouver dans une partie du corps, nous portons tous en nous le germe de l’autre.
L’un ne se concevant pas sans l’autre.
C’est en permanence une recherche de l’autre pour renaître, grâce à l’autre.
Des recherches sur les faux-jumeaux et leurs combinaisons de cellules hybrides ont provoqué
une métamorphose inattendue : un électron libre.
Alors, entre 2009 et 2011 des sculptures textiles très dépouillées s’approchant d’une vision fœtale sont devenues évidentes.
Passerelles, explorations et découvertes ont traversé le temps entre 2013 et 2020. L’ambivalence s’est développée et les secrets ont étouffé le réel.
Chaque substance a été capturée, mais n’a donné qu’un fragment de l’énigme sur le mur.
Les bipocéphales et le rôle des végétaux dans les enveloppes ont participé à la polysémie.

Des petites notes révélant un mode d’emploi des hystoires ont été appuyées par des installations : l’invasion, la mue silencieuse, la mue à 4 têtes, seul sans la mue et enfin l’armure invincible de la 10ème enveloppe qui est en cours et navigue

La recherche de l’unité parfaite m’a portée comme 1 respiration, 1 désir, 1 principe absolu … Celui de trouver ma liberté.